Biographie

Florence Margery est née à Grenoble, elle vit et travaille dans le Tarn.

Très jeune, elle commence la danse qui l’accompagne tout au long de son parcours.

Sa seconde expérience fondatrice est un séjour de dix jours chez Luc Berluti, un artiste qui l’initie au dessin à la plume.

Elle passe un bac Philosophie/Arts Plastiques et Histoire de l’Art, et entre à l’école d’architecture de Grenoble. Ces deux expériences contribuent à affiner sa pratique du dessin, mais aussi lui apportent des outils de composition, de rythme, une vision combinant des angles et des échelles multiples, le moyen de mettre en œuvre des techniques différentes au service d’un projet.

Elle travaille en agence d’architecture à Toulouse, mais en parallèle elle mène une carrière de danseuse et professeur de danse afro-contemporaine.

Elle est également bénévole responsable et cadre salarié dans plusieurs associations culturelles et artistiques dont elle est à l’initiative ou dont elle contribue au développement.

C’est à partir de 2011 qu’elle entreprend une démarche personnelle ouverte et agrégative. Elle développe une expression qui fait converger danse et architecture, littérature et arts plastiques. Elle propose des cheminements, une lecture insolite des trajectoires habituelles, en disposant de la poésie dans l’espace public.
Le texte, dès ce moment, articule une grande partie de sa création. Elle renoue avec le dessin à la plume qu’elle travaille sur toile fine.

Elle part également à la découverte de la gravure, et remet en service les pointes sèches de ses arrière-grand-père et grand-père maternel dont la gravure fut la profession.
Aujourd’hui, elle explore le présent dans une démarche plus intimiste, en sollicitant les compétences et les outils à sa disposition au grès de ses intentions artistiques.

Sa production se concentre sur le livre d’artiste pour lequel elle se voit récompensée, et sur l’impression d’estampes.

Elle participe à de nombreux salons de livre d’artiste et d’estampe, ainsi qu’à des expositions en France et en Europe. Son implication dans son travail lui a valu d’être lauréate de deux prix du jury à des concours de livres d’artiste.

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Démarche artistique

Être artiste, pour Florence Margery, c’est s’offrir la possibilité de se sentir unifiée. C’est pouvoir utiliser, jour après jour, l’ensemble de ses compétences au service d’un unique objectif. C’est s’engager en totalité et avec constance, dans cet effort de transcender la tension de sa sensibilité.

L’art est envisagé comme seul capable de faire céder les filtres et les verrous des comportements, des croyances, de révéler les émotions profondes et l’être au fond. Il est l’approche idéale pour explorer et prendre des risques.

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Axes de recherche

La nature comme cadre absolu est au centre de la recherche de l’artiste. Elle n’est pas un ornement bucolique et décoratif, elle est Notre nature, celle qui nous définit, nous contient et nous mène. Le vivant est un ensemble, et la vie traverse également chaque être. 

Le support de cette recherche c’est le thème de la forêt. Florence Margery entend « explorer le goût de la forêt que chacun porte en soi. » Son travail se penche sur la façon dont les plantes peuvent guider l’humanité vers une prise de conscience et des changements comportementaux.

En effet, au-delà de son aspect ornemental, la forêt symbolise cette part sombre, chaotique et profuse que l’on gagne à explorer. Si l’on s’abandonne, plus encore, à son alchimie, la végétation pourrait même devenir un guide puissant, mais subtil dans une démarche artistique qui cherche la transcendance.

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Spécificités du travail artistique

Florence Margery choisit ses techniques de création pour leur action centripète, leur force méditative, leur capacité à fouiller l’intime. La production d’estampe minimise la gravure au profit de l’impression qui s’allonge et devient le temps réel de la création.  

L’estampe se construit dans une tension prolongée par de multiples passages sous presse qui favorisent maturation et profondeur et forcent le recueillement. Cette étape se continue souvent par l’addition de texte et de broderies, de collages de végétaux qui viennent ajouter des niveaux de compréhension différents.

L’utilisation de l’échelle 1/1, de la vue en élévation, du monotype participent à un rendu sans concession du sujet végétal. Pourtant, la délicatesse et la poésie du traitement offrent, avec douceur, la lecture de l’œuvre au spectateur, l’invitent à s’engager par rapprochements successifs et sollicitent son active attention, tout en respectant ses limites. 

La forêt se propose avec affabilité comme une incitation à partir à la découverte de soi.

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